Pas de fil directeur pour ce JDB. Carte blanche à mon imagination.
Ces derniers temps, plus de travail, des cours plus exigeants, plus de projets à rendre, de comptes rendus. Tout s’accélère. N’en serait-ce que pour les cours, le problème serait mineur. Mais implémentons-y l’approfondissement personnel de ceux-ci, qui manquent, pour certains, cruellement de profondeur, le suivi d’un enseignement en distanciel à l’observatoire de Paris, l’apprentissage du Latex, mes nombreuses lectures, écritures, la tenue du blog …, et voilà qui représente un paquet d’activités à assurer. D’autant plus que mon but réside toujours en la performance, et la production d’un travail de qualité en toutes circonstances. Ne serait-il pas absurde de passer du temps dans la réalisation d’un travail, juste pour le dit de l’avoir fait, avec donc comme perspective de le bâcler ? À quoi bon ? Ce temps serait perdu.
Rassurez-vous, le tableau n’est toutefois pas si noir ! Et j’en serais même presque satisfait. J’arrive assez bien à respecter les principes qui font la réussite académique, et la surcharge de travail apparaît plus tel un challenge qu’un obstacle. Je me prends au jeu. S’il faut prioriser, priorisons. S’il faut optimiser, optimisons. Le temps, l’intensité dans le travail. Car ce sont là les deux pans fondamentaux de cette réussite, quête hasardeuse de tant d’étudiants. Le chemin à suivre, si vous ne le trouvez pas ailleurs, j’aimerais vous l’ouvrir ici.
#L’équation
Le temps. L’intensité dans le travail. Soyez maître de votre temps, maître de votre esprit. Les deux sont étroitement liés par ailleurs. Travaillez sur l’un, vous travaillerez sur l’autre, et inversement. Je ne saurai pas vous faire un topo complet ici, la tâche serait colossale. Elle l’est d’ailleurs. Un blog entier ne peut pas même suffire. Alors synthétisons, en une équation sur laquelle je vous invite à méditer :
(travail accompli) = (le temps passé à l’accomplir) x (l’intensité que vous mettez dans son accomplissement)
Pas besoin d’immenses connaissances en mathématiques pour en comprendre la signification. Mettez le temps à 0, et 0 x (quelque intensité que ce soit) = 0. Pas de travail accompli. Rien d’étonnant. Mais ce qui l’est plus, c’est qu’il en va de même pour l’intensité. Passez autant de temps que vous voulez à travailler, si l’intensité est nulle, le travail accompli le sera aussi.
Votre but en tant qu’étudiant – et dois-je souligner que cela ne se limite pas qu’aux étudiants ? – est de maximiser le travail accompli, tout en minimisant le temps passé à l’accomplir, car en effet, cette ressource n’est pas extensible, donc précieuse. La conclusion n’est-elle pas évidente ? N’est-il pas naturel de maximiser l’intensité ?
Illustrons par un exemple. Prenons l’intensité sur une échelle de 1 à 10, 10 correspondant à une intensité maximale. Supposons qu’il faille dix heures à un étudiant standard pour accomplir un travail particulier, avec une intensité relativement faible, disons 3. D’après notre équation, un même travail peut être accompli en seulement trois heures, pour une intensité maximale de 10 ! N’est-ce pas révélateur ? D’autant plus que l’étudiant averti divisera ces trois – déjà trop longues – heures de travail en trois sessions d’une heure, réparties tout au long de la semaine. Ainsi, ce qui aura nécessité une journée entière de travail inefficace à certain – pour au final un travail de piètre qualité – paraîtra un jeu d’enfant à d’autres, qui eux produiront de quoi se placer sans difficultés dans les premiers de leur promotion, tout en se libérant un temps non négligeable à consacrer à tout un tas d’autres activités nécessaires à leur bien-être, et à une réussite durable. Sport, vie sociale, associative, curiosités intellectuelles, conférences, musique, art, projets personnels, etc.
Alors à ceux qui pensent, et disent manquer de temps, autant vous dire ce qu’il en est vraiment : vous avez tort. Occupez-vous à maximiser l’intensité, et mettez un point d’honneur à vous focaliser sur ce vecteur de réussite.
#Avertissement
Mais comment faire ? Le sujet est vaste. C’est pourquoi je me contenterai de vous énoncer ici les quelques pistes de réflexions qui me viennent à l’esprit. D’abord, j’ai bien peur de vous dire que, pour certain, il sera nécessaire de radicalement changer votre manière de travailler. Un premier grand pas à faire vers la réussite, et très certainement le plus compliqué. S’il est de votre habitude de passer vos journées à la BU, de travailler tard le soir sur votre lit, ou devant la télé avec vos colocs, de vous retrouver tellement surchargé la veille d’examen que les nuits blanches deviennent inévitables, c’est à vous que je parle. Enfin, pas seulement. Je parle autant à ceux qui travaillent d’arrache-pied, pour de piètres résultats, qu’à ceux qui n’en font pas une, ne sachant pas comment s’y prendre.
La réalité que vous devez accepter est celle dictée par l’équation. Oui, il est possible de travailler relativement peu, mais bien, et d’obtenir de meilleurs résultats que ceux qui passent leur temps à bosser, mais mal, et d’une manière à faire pleurer les principes de productivité. Mais pour en arriver là, si vous partez de bas, soyez prévenu, vos habitudes, vous allez devoir changer. Et ça, je vous l’accorde, ça n’a rien d’évident.
#L’intensité
Bref, venons-en au plus important. L’intensité. Quelques pistes de réflexions. J’aurai l’occasion d’en reparler longuement.
Travaillez seul. Les travaux de groupe sont des trous noirs de distraction. Honnêtement, qui est déjà arrivé à se concentrer convenablement, et à tirer pleinement partie de l’aide qu’une émulation de groupe peut apporter ? C’est possible. Mais pour ça, il faut trouver les bonnes personnes. Et elles sont rares.
Travaillez en de petites sessions bien réparties tout au long de la journée. Trente minutes de pause entre deux cours ? Filez dans un endroit calme et mettez-vous immédiatement au travail. Souvenez-vous de l’équation. Trente minutes sont amplement suffisantes pour achever une quantité de travail déjà conséquente. Naturellement, ceux qui ne sont pas familier de cette vérité penseront ces trente minutes trop courtes, et repousseront inévitablement la réalisation du travail au soir, là où sommeil et vie sociale se doivent d’être les premières priorités. Autrement dit, bossez pendant la journée et libérez vos soirées !
Quoi faire pendant ces trente minutes ? Quoi faire pour maximiser l’intensité ? La technique Feynman. Elle doit devenir votre nouvelle raison de vivre ! L’idée veut que, après avoir appris un cours, vous vous récitiez à voix haute le contenu de celui-ci. Afin d’imprimer l’information durablement dans votre cerveau, vous devez faire l’effort de la retrouver, sans céder à la facilité en allant la chercher dans votre cours. Je ne rentrerai pas dans des détails de science cognitive, mais soyez certain que c’est ainsi que les choses fonctionnent.
Un exemple. Il existe certainement des numéros / codes / suites de symboles sans signification que vous vous surprenez à connaître par cœur, alors que vous êtes incapable de retenir quelques autres. Quelles différences entre les deux ? Les uns, à chaque fois que vous en aviez besoin, vous avez fait l’effort de vous en souvenir, sans les regarder, imprimant ainsi toujours un peu plus l’information dans votre cerveau. Les autres, vous cédez toujours à la facilité, en vous contentant de les lire et de les recopier. Je vous suggère de faire l’essai, les prochaines fois que vous aurez à utiliser ces derniers, de ne pas les regarder, et de faire l’effort de les retrouver dans vos souvenirs. À coup sûr vous serez surpris de l’efficacité de la technique. Faites la même chose pour chacune de vos courtes sessions de travail.
À la lumière de ce que nous venons de dire, un dernier mot sur les travaux de groupe. Il existe un cas dans lequel ils peuvent vous être terriblement utiles : mettez-vous dans la peau de l’enseignant et transmettez vos connaissances à vos camarades. Sans doute l’une des meilleures manières d’implémenter la technique Feynman, car ainsi, vous vous assurez que votre savoir est bien réel, vous le renforcez, et identifiez vos points faibles.
Et donc : travaillez sur ces derniers, plutôt que de perdre du temps sur ce que vous maitrisez déjà. Cela implique de les connaître, et ce n’est certainement pas en relisant passivement vos cours que vous les mettrez au jour.
Parmi quelques autres points, je pourrai citer : efforcez-vous de trouver, sur votre campus, des endroits sans distraction et rapidement accessibles que vous pourrez rejoindre lors des pauses entre vos cours.
Mangez seul le midi. Vous n’avez pas idée du temps perdu, lorsque, en groupe, il faut se décider à aller manger, attendre les retardataires, faire la queue au RU, manger enfin, attendre on ne sait trop quoi pour finalement se lever, et se rendre compte qu’une heure de travail potentielle vous est passée sous le nez ! Le soir, après avoir terminé efficacement votre travail de la journée, vous aurez tout loisir de prendre du bon temps avec vos amis, ce qui, vous le savez, sera infiniment plus excitant que les quelques heures pressées du temps de midi.
En règle générale – et vous comprendrez bien que tout cela est intimement lié à ce que vous venez de lire – ayez une vie équilibrée, dont vous seul êtes le maître. Mangez bien, faites du sport, respectez un rythme de sommeil sain (impossible si vous passez vos soirées à travailler parce que vous n’avez pas su être efficace durant la journée), puisez votre énergie dans vos relations sociales, dans votre passion pour votre domaine d’étude, qui ne peut qu’aller grandissante si, en mettant en œuvre les principes que je vous expose ici, vous vous rendez compte que la réussite est une chose facile !
Voilà où m’a menée mon imagination … Plus loin que ce que j’imaginais. Finalement, je crois vous avoir synthétisé, en bien peu de mots, les grands principes qui, si vous y mettez assez d’efforts, feront votre réussite. Je vous invite à les faire vôtres, à les tester, les mettre en œuvre et me poser des questions si quelques-uns d’entre eux demeurent encore obscures. Quoi qu’il en soit, le blog n’en est qu’à ses débuts, et des approfondissements il y aura. Pas d’inquiétude donc.
Maximisez l’intensité. Minimisez le temps. Faites-en votre mot d’ordre. Votre travail sera digne des plus grands, et du temps vous libérerez, vous laissant libre d’en faire ce que bon vous semble. Dans mon cas, quelques activités supplémentaires je viens rajouter aux précédentes, leurs appliquant toujours les mêmes principes que je recherche sans relâche à perfectionner, espérant ainsi par mon travail, gagner de l’influence, et poursuivre les œuvres entreprises par d’autres grands hommes bien avant moi.