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Oignon Fugace

[EL] Et si vous pouviez devenir bilingue sans travailler plus ? 3 méthodes ultra-efficaces qui ne vous prennent pas de temps supplémentaire

« S’il est bien une caractéristique que chacun peut acquérir de sa propre initiative et seul, c’est bien celle-là : parler très bien anglais. Il n’existe aucune excuse pour ne pas posséder cette caractéristique. […] D’ailleurs même les imbéciles y arrivent. »

Daniel Jouve

Il serait impossible de parler d’apprentissage sans aborder celui des langues ! Elles sont justes trop importantes à maîtriser de nos jours pour ne pas en parler, que ce soit dans une optique professionnelle ou personnelle. Se contenter d’un seul language reviendrait à restreindre sa vision du monde, son ouverture d’esprit et limiter sa connaissance. 

En tant qu’étudiant, ou professionnel, ouvert sur le monde extérieur, il est nécessaire d’élargir son esprit et de ne pas rester coincé dans un provincialisme​ réducteur. Connaître une langue étrangère, c’est comme avoir un troisième œil qui nous aide à voir le monde différemment, découvrir de nouvelles cultures, sans être limité par les traductions. Pensez à toutes les ressources auxquelles vous n’avez pas accès seulement à cause de la barrière de la langue. De nombreux livres anglais ne sont pas traduits en français et de plus en plus de documentation sur internet n’est disponible qu’en anglais. 

C’est pourquoi tout une catégorie d’articles sur ce site sera dédiée à l’apprentissage de l’anglais. 

Anglais ? Seulement ?

En effet, je vais me concentrer uniquement sur cette langue dans un premier temps, toujours dans une optique d’efficacité. Il est aujourd’hui devenu quasiment indispensable de savoir parler anglais. Pas espagnol, allemand, ni japonais. Anglais. À moins que vous ne vous spécialisiez dans un domaine très particulier, ou que vous vous expatriez dans un pays autre qu’anglophone, il n’y a pas de raison de ne pas commencer par cette langue. Puis vous avez déjà commencé depuis la sixième pour la plupart d’entre vous. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin !

Pourquoi l’anglais est indispensable ?​

  • C’est la langue internationale par excellence. Elle est enseignée comme première langue étrangère dans la plupart des pays et parlée par 20% de la population mondiale (Wikipédia) ! L’anglais est la langue officielle (ou l’une des langues officielles) de plus de 60 pays dans le monde !
  • C’est la langue parlée aux USA. Considérez que les États-Unis sont un pays où les plus grandes innovations (ou même moins grandes) sont en avance de plusieurs années sur le reste du monde. Il est donc tout légitime de casser les barrières pour se brancher sur ce bouillonnement d’idées et d’innovations. 
  • L’anglais est la langue d’Internet. Que vous soyez dans le développement informatique, que vous recherchiez des informations sur des données scientifiques, ou simplement sur des tutoriaux de logiciels, etc. les ressources les plus importantes sur tous ces sujets ne sont très souvent disponibles qu’en anglais. 
  • C’est aussi la langue des affaires internationales.
  • Une langue facile à apprendre
  • Une langue en perpétuelle évolution.
  • Et puis … quasiment tous les films sont en anglais. (Ne vous contentez pas des doublures françaises ! Ce serait gâcher l’authenticité, et la valeur d’un film !)

Voici beaucoup de points en faveur de l’anglais. 

Pour justifier une fois de plus le choix de l’anglais, plutôt qu’une autre langue, dites-vous qu’il faut tout de même beaucoup de temps, d’énergie et de motivation pour maîtriser une langue. Choisissez donc une langue qui va vous servir. 

Cette petite introduction terminée, voyons 3 astuces à appliquer pour maitriser l’anglais. ​L’une n’empêche pas l’autre. L’idéale est de toutes les appliquer. Mais je sais bien qu’en tant qu’étudiant, il est parfois compliqué de trouver du temps à consacrer à certaines « matières » comme les langues. Premièrement, ne faites pas l’erreur de considérer les langues comme une « matière » à part entière, considérez-les plutôt comme un travail personnel de tous les jours. Et deuxièmement, c’est tout l’intérêt de ce site de vous permettre de vous libérer du temps, tout en ayant de meilleurs résultats. Sachez que ce n’est pas impossible. 

J’ai donc élaboré cette liste dans un souci d’efficacité. Vous ne trouverez pas des astuces comme ​ »Enregistrez-vous », « Ecoutez une chanson », etc. Non, le but est de vous présenter des méthodes simples mais efficaces que vous pouvez vraiment mettre en application assez rapidement (sauf la 1ere je vous l’accorde !)

Toutes ces astuces ne sont qu’une introduction à la nouvelle catégorie « Anglais » du blog. Je ne vais donc pas rentrer dans les détails car d’autres articles plus complets traiteront plus en profondeur chacune de ces méthodes. Voyons les grandes lignes de l’apprentissage de l’anglais. Une chose est sûre (et ceci pourrait être une méthode à part entière !) : ne vous reposez pas sur les cours que vous donnent votre université ou votre lycée. 

Let’s dive in !

1 – L’immersion

​Bon OK. Vous allez me dire que c’est bien connu, mais pas facile à mettre en place, financièrement, logistiquement, au niveau de l’administration, des papiers, du temps, etc, etc. 

Je tiens quand même à vous présenter cette méthode ici parce que c’est clairement LA méthode la plus efficace !​ Il n’y a pas meilleurs moyens pour apprendre une langue que de s’immerger complètement dans celle-ci, et vous le savez. (Enfin si ! il y en a une meilleure, et une seule : tombez amoureux d’une ou d’un anglais. L’intelligence émotionnelle fera le travail d’apprentissage à votre place). 

​Ce que je veux vous dire ici, c’est que si vous trouvez la motivation nécessaire et suffisante pour apprendre une langue, ce ne sont pas quelques galères administratives et la peur de quitter votre pays et vos repères (famille, amis, etc.), qui vont vous repousser. Au contraire, vous vivrez toutes ces difficultés comme des challenges vers votre réussite. Vous ne voulez pas qu’ils vous empêchent de vivre votre rêve, alors vous allez les surmonter. Quand on veux vraiment quelque chose, on se donne les moyens de l’avoir. 

Le plus motivant, ce n’est pas de se focaliser sur l’immersion comme un moyen d’apprendre une langue, mais comme un moyen de vivre une expérience extraordinaire​ et enrichissante. C’est cet état d’esprit qui vous fera réellement avancer vers vos objectifs. 

Bon, précision tout de même qu’il faut faire attention à bien faire la différence entre « seulement » vivre dans un pays et être immergé. ​Ne perdez pas non plus de vue votre but final, qui est d’apprendre l’anglais. Il ne s’agit pas de partir avec un ami français, et de rejoindre une communauté française une fois sur place. Enfin, vous voyez ce que je veux dire ! Surmontez vos peurs jusqu’au bout, impliquez-vous dans votre démarche, et soyez actif ! Ne faites pas le travail à moitié, ce serait l’antithèse de l’efficacité. 

​2 – L’immersion

Oui ! Encore et toujours. Mais cette fois sur place, bien au chaud en France. ​

Et dites-vous bien que cette méthode peut être tout aussi efficace que la première. Si vous décidez de partir à l’étranger pour parler la langue, mais que vous restez entre français, ou rester chez vous sans jamais sortir, sans jamais engager de conversations, sans jamais chercher à progresser (bref, en évitant la langue, en restant passif), alors vous avez tout intérêt à rester en France et à tester une immersion sur place, mais active !

Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce genre d’immersion n’est pas compliqué à mettre en place. Il y a plein de petites astuces que vous pouvez mettre en ​œuvre dès maintenant. Vraiment. Maintenant. 

Soyez assez fou et motivé pour faire changer les choses. Ce sont de toutes petites actions effectuées tous les jours qui changent une vie. Faites en sorte de mettre en place ces​ actions dès maintenant. Vous vous en féliciterez plus tard. 

À faire immédiatement :

  • Mettre la langue de votre téléphone et de votre PC en anglais. Assurez-vous tout de même de garder votre clavier de téléphone en AZERTY, sinon vous risqueriez de repasser en langue français seulement pour avoir votre clavier habituel !​ Et tenez-vous à cette nouvelle habitude. 

À mettre en place cette semaine :

  • Lisez en anglais ! Ça fait quelque temps que je me suis mis à lire Harry Potter en version originale, et j’ai vu mon niveau quadrupler, si ce n’est pas plus ! Je ne peux que vous conseiller de faire de même. Les livres sont très faciles à comprendre pour peu que vous ayez un minimum de bases, et la difficulté va croissante au fur et à mesure que vous avancez dans la saga. Vous n’aimez pas lire ? Pas grave, faites le quand même. J’étais dans le même cas que vous et ma décision de me faire tous les Harry Potter m’a réconcilié avec la lecture. Vous n’aimez pas Harry Potter ? Pas grave. Trouvez un livre qui vous passionne. Ce ne sera pas forcément de la fiction. Il y a énormément de livres pratiques extrêmement intéressants !
  • Téléchargez des livres audio ou des podcasts et écoutez-les durant vos temps masqués. Qu’est-ce que le temps masqué ? C’est tous les moments où vous êtes intellectuellement inactif. Lorsque vous conduisez, lorsque vous êtes dans le métro, dans le tram, dans le train, etc. Comptez combien d’heures vous dépensez en temps masqués en une semaine. Vous remarquerez rapidement qu’ils représentent une quantité non négligeable de votre temps et qu’il serait idiot de ne pas chercher à les mettre à profit. Ayez le réflexe de sortir vos écouteurs et d’écouter un de vos podcasts ou livres audio.
  • Dans le même état d’esprit, écoutez un livre audio avant de dormir. Ceci aura un double effet : vous progressez en langue et vous vous endormirez plus facilement
  • Lisez l’actualité en anglais. Je vous conseille d’essayer Breaking News English (facile), Al Jazeera (intermédiaire), ou le site du New York Times (avancé). 
  • Écoutez et regardez vos programmes habituels en anglais. Écoutez plus régulièrement des vidéos Youtube en anglais, des programmes télé en anglais, la radio, etc. 
  • Regardez vos films et séries en anglais, si vous trouvez ça difficile, gardez les sous-titres en français un certain temps, mais veillez à rapidement passer sur des sous-titres anglais. C’est le plus efficace. Puis lorsque vous vous sentez suffisamment à l’aise, enlevez complètement les sous-titres. 
  • Parlez-vous, pensez et réfléchissez en anglais le plus souvent possible. Ceci demande beaucoup de volonté, mais il faut le faire. Le but est d’en faire une habitude. 
  • Si vous avez le temps, écrivez en anglais. 
  • À vous de trouver plein d’autres astuces pour une meilleure immersion. Vous verrez, il en a plein, comme par exemple ne téléchargez que des recettes rédigées en anglais si vous aimez bien cuisiner.

Si vous voulez aller encore plus loin, demandez à vos amis s’ils sont partants pour un petit challenge : ne parlez entre vous qu’en anglais pendant trente jours. Si vous voulez en savoir plus sur la compétition amicale, rendez-vous sur cet article

Certainement la meilleure astuce d’entre toutes : si vous avez la chance de vivre en colocation avec des personnes qui partagent les mêmes objectifs que vous, parlez exclusivement en anglais. Je vous garantis que vous allez progresser rapidement !

3 – La répétition espacée

Il serait possible de ne se contenter que de la méthode précédente pour apprendre une langue. Mais il manque quelque chose pour booster encore plus son apprentissage : retenir efficacement le vocabulaire et les tournures de phrases (grammaire, temps, etc) et la prononciation. 

Lorsque vous êtes en immersion, que ce soit en France ou à l’étranger, vous emmagasinez rapidement des quantités énormes de nouvelles informations et de nouveau vocabulaire. Mais le problème, c’est que vous oubliez rapidement tout ce que vous avez appris, pour vous concentrer sur les nouvelles informations qui continuent à affluer.

Comme vous êtes dans une optique d’efficacité, vous avez envie de régler ce problème. Ne serait-il pas possible d’emmagasiner rapidement toutes les informations qui me parviennent ​sans avoir à les oublier le lendemain, ou parfois dans l’instant même ?

J’ai une solution à vous proposer : la répétition espacée avec MosaLingua.​ Pour ceux qui ne connaissent pas, MosaLingua est une application web et mobile, spécialisée dans l’apprentissage des langues. Et tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle est redoutablement efficace. Le but est d’apprendre du vocabulaire et les phrases les plus couramment utilisées en anglais pour pouvoir se débrouiller le plus rapidement possible. De nombreuses cartes de vocabulaires sont disponibles de base dans l’application et il est aussi possible de rajouter les siennes. Le fonctionnement de l’application et du système de répétition espacée ne rentre pas dans le cadre de cet article, ce serait trop long à expliquer ici et je préfère aborder ce point-là plus en détail dans un prochain article. 

Ça fait quelque temps que j’utilise personnellement cette application. Couplé à une immersion en France, ce système est extrêmement efficace. Lorsque je découvre de nouvelles notions via les livres, les films, ou autres, je les rentre directement dans MosaLingua, et l’application se charge de me les faire apprendre. 

​Conclusion

Ces trois méthodes sont à la portée de tout le monde. Si vous êtes suffisamment motivé pour apprendre l’anglais, les mettre en place ne sera qu’une formalité.

Elles sont aussi les plus efficaces que je connaisse. Elles ne nécessitent pas de passer des heures et des heures de travail à étudier la langue, ce qui serait impossible ! Elles utilisent tout votre temps masqué, et toutes les activités que vous pratiquiez déjà, pour vous permettre de progresser. Donc pas de temps supplémentaire. Allez, si, peut-être qu’à raison de seulement 10 minutes par jour de travail réellement actif​, vous devenez capable de surpasser tous vos collègues qui s’obstinent à travailler inutilement, et pourquoi pas même devenir bilingue. 

Le secret réside dans la première action. Il suffit de se lancer, de se dire : aller, je m’y mets !

Pouvez-vous le faire ? 

Yes you can.​

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[EL] Enseignez pour mieux comprendre : The Feynman Technique

​Vous voulez un conseil, un seul, pour mieux apprendre ? Faites confiance à Einstein !

« If you can’t explain it simply, you don’t understand it well enough. »

Albert Einstein

Et en français : « Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, vous ne le comprenez pas assez bien. » ​- Albert Einstein

​Autrement dit : Si vous voulez bien comprendre un concept, faites en sorte de pouvoir l’expliquer simplement.

Oui, je reformule Einstein.​

​Parlons plutôt de Feynman

1965. Richard Feynman reçoit le prix Nobel de physique pour ses travaux dans le domaine de l’électrodynamique quantique. 

Il n’y a très certainement aucun domaine de la physique que Feynman n’ait pas marqué de son empreinte. Électrodynamique quantique, théorie de l’hélium superfluide, ​interactions faibles, chimie quantique, gravitation quantique, astrophysique relativiste, et j’en passe et des meilleures. Richard Feynman est considéré comme l’un des physiciens les plus influents et les plus remarquables de son époque (20ème siècle).

Mais avant tout, il faut savoir que Feynman était un grand professeur et un pédagogue hors pair, d’où il tenait son surnom : The great explainer. Il était capable d’expliquer des concepts incroyablement complexes et compliqués, très simplement, dans un langage clair et précis, de manière à ce que toute personne lambda puisse comprendre. Et c’est de cette faculté que nous héritons d’une de ses plus grandes contributions au monde de l’apprentissage : une technique simple qui nous permet de mémoriser n’importe quelle matière et concept en seulement 4 étapes que nous allons voir. 

Mais rassurez-vous, vous n’avez pas à être un scientifique ou à travailler dans les maths, la physique et les sciences en général pour comprendre et utiliser sa technique. Expliquer un concept va vous permettre d’améliorer sa compréhension ​dans presque n’importe quel domaine. Que ce soit de l’histoire, de la culture générale, de l’informatique, du développement web, etc. tout le monde y trouve son compte. 

Le meilleur ? Cette technique fonctionne également pour différents buts recherchés. Que vous commenciez de zéro dans une matière ou dans un concept, ou que vous ayez déjà quelques connaissances, et que votre but est de réviser pour un oral ou pour un partiel, la technique de Feynman vous aidera à y parvenir et à réussir !

Le meilleur moyen d’apprendre et d’être certain de comprendre et de connaître ce que vous voulez apprendre, c’est de l’expliquer clairement à quelqu’un d’autre que vous-même (ou prétendre le faire). Sinon vous risqueriez de vous duper, de croire comprendre, alors qu’il n’en est rien.​

Feynmam l’a dit lui même :​

« The first principle is that you must not fool yourself – and you are the easiest person to fool. »

Richard Feynman

Et en français : « Le premier principe est que vous ne devez pas vous duper – et vous êtes la personne la plus facile à duper. » – Richard Feynman

Découvrons dans cet article une méthode pas-à-pas qui vous permettra d’implémenter facilement la technique de Feynman. Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de devenir professeur … avant d’avoir passé votre diplôme … pour passer votre diplôme … ça n’aurait pas de sens. 

Prenons un exemple pour illustrer plus facilement les étapes. Admettons que vous souhaitez comprendre les notions de limites supérieures et limites inférieures en mathématiques. ​

C’est parti !​

Étape 1 – Préparation​

​Pas la plus compliquée ! Prenez une feuille vierge. Notez en haut de la feuille le nom de la matière, de la notion ou du concept que vous avez envie de comprendre, d’apprendre et de maîtriser. Dans notre cas, ce sera Limites supérieures et limites inférieures en précisant appliqué aux suites convergentes, si vous voulez traiter une notion un peu plus restreinte et précise. 

​Étape 2 – Enseignez

Le but maintenant est d’expliquer de la manière la plus simple possible tout ce que vous connaissez sur la notion à apprendre. Faites-le vraiment. Toutefois ne vous adressez pas à un collègue de promo qui connaît lui aussi toutes ces notions. Le but est de l’expliquer, par écrit, comme si vous vous adressiez à un enfant de huit ans. Supposez qu’il ait juste assez de connaissances pour comprendre toutes les notions et vocabulaire de base. 

Pensez à la citation de Feynman. Bien souvent, nous nous dupons de connaître certains principes avec un jargon compliqué (scientifique dans notre cas) qui nous donne l’illusion de maîtriser, alors que nous ne maîtrisons rien. Remarquez que c’est même souvent volontaire. N’avez vous jamais caché votre manque de connaissances derrière des mots compliqués pour donner l’impression de maîtriser un sujet ? Et de vous contenter de ça, parce qu’après tout, ce qui est important, c’est ce que les gens pensent que de vos connaissances, pas vos connaissances réelles. Et bien non, ça ne fonctionne malheureusement pas comme ça. 

En bref, expliquez tout ce que vous connaissez sur le sujet de la manière la plus simple et la plus pédagogique possible. Vous devez arriver à un ou plusieurs paragraphes, voire même plusieurs feuilles sur la notion. Utilisez aussi des exemples, pour être certain que vous ne maîtrisiez pas seulement la théorie, mais aussi la pratique. 

Pour encore plus d’efficacité dans cette étape, faites-la en parlant à voie haute. Ceci vous permettra d’être encore plus clair dans vos explications. 

Essayez et vous verrez que vous forcer à expliquer clairement et simplement une notion vous force à la comprendre de l’intérieur. 

Attention ! Je ne l’ai pas précisé plus haut, (parce que ça va de soi) : faites cette étape sans vos cours, notes, ou n’importe quels documents à côté de vous ! Le but est vraiment de vous tester sur vos connaissances. 

Étape 3 – Identifiez vos faiblesses

Maintenant que vous avez étalé toutes vos connaissances sur une feuille, vous vous êtes sûrement rendu compte que certains points coinçaient, que vous ne les maîtrisiez pas ou que vous n’arriviez pas à les expliquer clairement et simplement. C’est normal. C’est le but de la manœuvre. Considérez-le comme un énorme progrès de connaître ce que vous ne savez pas, de connaître la frontière de votre ignorance. 

Identifiez tous les problèmes que vous avez rencontré, puis retournez dans vos cours, dans vos notes, dans vos livres, pour revoir et apprendre ces notions qui vous posent problème. ​Faites des exercices, travaillez sur des exemples jusqu’à ce que vous compreniez ces notions autant que toutes les autres que vous avez énoncé dans l’étape 2. 

Puis répétez l’étape 2, et l’étape 3, cette fois-ci en vous concentrant sur les notions qui posaient problème, autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que vous maîtrisiez parfaitement la notion que vous vouliez apprendre. La technique de Feynman repose en grande partie sur la répétition.

Étape 4 – Simplifiez

​Relisez tout ce que vous venez de faire dans les étapes précédentes avec un esprit neuf (éventuellement le lendemain, ou plus tard). Est-ce que tout est bien clair ? 

Si oui, c’est parfait ! Mais ça m’étonnerait. Repérez tous les points peu clairs, et utilisant encore du jargon compliqué à comprendre pour un novice, et forcez-vous à encore les simplifier au maximum. ​

Le secret, c’est la simplicité ! Quelle est la question que se posent tous les enfants face à un sujet compliqué ?

Pourquoi ? Pourquoi ça marche ?

Répondez-y.

​Étape 5 – Enseignez … vraiment

Et pourquoi ne pas enseigner pour de vrai ? Donner des cours à d’autres étudiants ? Faire ceci est bénéfique pour tout le monde ! On apprend jamais autant qu’en enseignant. Forcez-vous à préparer vos cours de la meilleure manière qu’il soit, en utilisant la technique de Feynman. Vous apprendrez ultra efficacement et vous enseignerez aussi ultra efficacement, parce que vous transmettrez à votre élève la différence entre apprendre et comprendre. 

​Petit mot à l’attention des matheux 🙂

​Utilisez la technique de Feynman pour travailler et apprendre les preuves des théorèmes. Il n’y a rien de mieux et de plus efficace ! Le principe même d’une preuve est justement d’expliquer pourquoi ça marche. En faisant la démarche d’expliquer clairement ce que vous savez sur une preuve, vous comprendrez réellement le fonctionnement de celle-ci. Pas besoin de langage mathématiques pour expliquer une preuve dans un premier temps, expliquez là en français. De la sorte, vous en comprendrez vraiment le fond, et la retranscrire en langage mathématiques ne sera qu’une formalité. Fini d’apprendre une preuve par cœur pour un CC et de l’oublier 3 jours plus tard. Apprenez là, comprenez là et vous la retiendrez longtemps.

​Conclusion – Pourquoi c’est génial ?

​La technique de Feynman vous permet de voir si vous avez des connaissances solides dans une matière ou sur un concept. Ainsi elle vous permet d’identifier facilement les points où vous avez du mal

Ce qui permet de se concentrer ensuite uniquement sur les points qui coincent et non sur ce que vous savez déjà. Bien souvent, trop d’étudiants travaillent et révisent sur des sujets qu’ils connaissent déjà et perdent ainsi un temps fou dans leur processus d’apprentissage. Inefficacité totale.​

Le but de cette technique est de privilégier lefficacité ! (un peu comme ce blog d’ailleurs)

Nous ne voulons pas de travail supplémentaire inutile. Nous voulons nous concentrer sur ce qu’il y a vraiment besoin d’améliorer. Sur ce qui apportera réellement de meilleurs résultats. Connaitre un peu mieux quelque chose que l’on connaît déjà ne vous aidera pas à mieux réussir. Par contre, connaitre parfaitement quelque chose que vous ne connaissiez pas vous fera réussir. 

Ainsi vous travaillez moins, pour plus de résultats. Et le temps que vous passez à ne pas travailler peut être mis à profit pour travailler d’autres matières, en suivant les mêmes méthodes efficaces. Et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux. 

Et finalement, grâce à la technique de Feynman, vos connaissances sont apprises pour longtemps. Je vous assure que vous vous souviendrez pendant un bon bout de temps de la notion de limites supérieures et inférieures. Cet aspect de l’apprentissage est rendu possible grâce à l’implication dans laquelle vous plongez en enseignant une notion, mais surtout grâce à la répétition que met en place cette technique d’apprentissage. 

La répétition est un aspect indispensable d’un apprentissage efficace, à long terme. Ceci fera l’objet d’un prochain article sur le système de répétition espacé. 

J’espère que cet article vous a plu, et qu’il vous aidera à réussir. ​Ces techniques fonctionnent, il n’appartient qu’à vous de les appliquer. Si vous êtes sceptique, faites un tour sur cet article : Apprenez à tirer parti de ce blog : bon et mauvais scepticisme

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[EL] Les 5 meilleures méthodes pour prendre des notes plus efficacement en cours

Cet article part d’un constat assez simple : beaucoup d’étudiants ne savent pas prendre des notes correctement. J’ai moi-même été le premier à être totalement désorganisé dans mes prises de notes, à n’avoir aucune stratégie particulière.

La plupart des étudiants n’ont jamais été coaché sur la prise de notes. Je me rappelle de mon premier cours d’histoire, en seconde, au lycée. Notre prof nous disait que la prise de notes allait être un changement crucial dans notre manière de travailler et de se préparer aux évaluations. Elle nous a donc donné une fiche avec toutes les abréviations possibles pour pouvoir écrire plus rapidement et être plus efficace. La vérité c’est que je ne m’en suis jamais servi. Je trouvais ça horrible de défigurer un mot juste pour l’écrire plus rapidement. Je préférais avoir un cours propre, quitte à ne pas tout prendre.

Toutefois, il peut être intéressant d’utiliser des abréviations. Mais ce n’est pas le plus important dans la prise de notes. Il faut avoir un support auquel se tenir, pour un maximum de cohérence et la possibilité de revoir ses notes efficacement après le cours, pour les apprendre, ou avant une interro pour réviser. 

Pendant trop longtemps, mes notes ne consistaient qu’en un gros pavé incompréhensible et indigeste. Au final, je ne les utilisais pas, ou peu, et je me reposais presque entièrement sur mes capacités et mes souvenirs des cours pour réussir. Autant vous dire que ce n’est pas ce qu’il y a de plus efficace. Et pour couronner le tout, je continuais de prendre des notes en cours, en sachant pertinemment qu’elles ne servaient à rien et que je ferais mieux de me concentrer sur ce qu’enseignait le professeur. 

Rassurez-vous, j’ai fait un bon bout de chemin depuis ce temps-là ! La meilleure méthode de prise de notes que je préconise sera la quatrième de cet article. Elle met en commun le fait de prendre des notes en cours, pour ne pas avoir à les revoir plus tard, pour un maximum d’efficacité. Vous verrez, vous allez comprendre facilement.

Mais toute personne est différente et a une manière différente de travailler. C’est pourquoi je vous présente ici les 5 meilleures méthodes (à mon sens) qui existent pour prendre des notes efficacement en cours. À vous de trouver la vôtre. ​

​1 – Les notes à puces (the outline method)

​Outline est un mot anglais qui peut être traduit de plein de manières différentes en français. Dans notre cas de prise de notes, on peut le traduire par exposer, expliquer une idée

Cette méthode est assez connue et la plus simple et la plus directe de toutes celles que je vais vous présenter, elle est également la plus facile à mettre en place.​ Mais elle n’en est pas moins efficace. 

Toutefois, n’optez pas pour celle-ci si vous n’arrivez pas à discipliner votre esprit. En effet, elle requiert d’avoir les idées claires et de pouvoir facilement organiser des idées.

Le principe est très simple : il suffit de lister les idées du cours sous forme d’un texte à puce. ​Vous inscrivez plusieurs idées principales, puis de ces idées découlent différents sous-points, voire sous-sous-points. 

Vous avez certainement saisi le principe, mais voici tout de même un exemple :

  • La première ligne est réservée à une idée principale/générale du cours​
    • Concept appliqué au 1. précédent
    • Etc.
  • Vous n’êtes pas obligé d’utiliser des lettres. Des points représentant une hiérarchie sont suffisants.
  • Avantages
    • Très organisé.
    • Permets de mettre en évidence les relations entre les différentes idées du cours. 
    • Permets de réduire la taille et la complexité des notes.
    • Et donc de faciliter les révisions.
    • Astuce : faites de vos points principaux des questions. Ceci vous permettra encore de faciliter les révisions. 
    • Très pratique pour prendre des notes sur ordinateur. Essayez Microsoft OneNote ou Evernote (mon préféré).
  • Inconvénients
    • Nécessite d’avoir un esprit très organisé pour avoir une construction cohérente.
    • Ne fonctionne pas pour tous types de cours. L’application de cette méthode est plus délicate pour les sciences. 

2 – La méthode Cornell​

Entrons dans le vif du sujet. Cette méthode est très connue pourtant trop peu souvent utilisée. 

Le principe est simple : permettre de revoir efficacement son cours le soir, pour l’apprendre ou avant une interro, pour réviser. Ces notes sont conçues pour que les points principaux soient mis en évidence et facilement identifiables. Lorsqu’un cours a bien été appris préalablement, lorsque vient le moment de réviser pour une évaluation, il suffit de revoir les grandes notions et les détails ​reviennent rapidement à l’esprit sans que l’on ait à les réviser. 

La méthode Cornell correspond parfaitement à cette vision efficace de l’apprentissage.

Mais en quoi consiste-t-elle ?

Le système est simple. Vous prenez une feuille de papier, que vous divisez en quatre sections, comme ci-dessous.

Dans la première section, vous indiquez les informations relatives au cours.

Durant le cours, vous prenez vos notes comme d’habitude (ou en utilisant d’autres méthodes comme celle que nous venons de voir en 1) dans la colonne de droite. 

Après le cours (le soir même par exemple), en relisant votre cours, vous indiquez les points-clés à retenir et les questions que vous souhaitez poser au prochain cours. Cette démarche vous oblige à réfléchir et à extraire les grandes notions, vous aidant ainsi à les mémoriser. 

Finalement faites un résumé rapide du cours en bas de page, dans lequel vous énoncerez les relations entre les notions principales.

La colonne de gauche et la section résumé vous sont utiles lorsque vous réviserez pour une évaluation. Les points importants à connaître seront à portée de main, et vous n’aurez pas à les chercher dans vos innombrables notes incompréhensibles et sans structure. 

3 – Les cartes mentales

Le mind mapping, ou carte mentale, est un outil de prise de notes et d’organisation des idées peu habituel et très performant. Si vous avez une mémoire plutôt visuelle, ce système pourrait bien être fait pour vous. ​Toutefois, si vous n’êtes pas familier avec ce système, ou si vous le testez pour la première fois, il risque d’être un peu déroutant au premier abord, car il est très différent de l’idée qu’on se fait généralement de la prise de notes. Mais il n’en reste pas moins redoutablement efficace et il favorise la mémorisation car il fonctionne sensiblement comme notre esprit : c’est-à-dire par association d’idées, sous forme de hiérarchie. 

Comment ça marche ?​

Prenez une feuille blanche, écrivez le sujet du cours au milieu de celle-ci, puis organisez en arborescence toutes les notions du cours autour de ce sujet central ; les idées principales d’abord, puis les idées secondaires. 

Ne notez que des mots-clés, pas de longues phrases. L’idée est de rester clair, concis et visuel. Faite une nouvelle branche pour toute nouvelle idée principale. Utilisez des couleurs lorsque ceci est possible. 

​Voici un exemple de carte mentale :

Un avantage certain de cette méthode est qu’il est parfaitement possible, voire même recommandé, d’utiliser un ordinateur. De nombreux logiciels existent, gratuit ou non, certains sont en ligne. J’utilise personnellement FreeMind. Je le trouve très intuitif et assez complet pour mon utilisation. 

​Attention ! Si vous optez pour cette méthode de prise de notes, veillez bien à ne noter que des mots-clés. Il faut que vous résistiez à l’envie de tout noter. Votre carte serait illisible, et perdrait tout son intérêt visuel. De même, s’il y a trop d’idées à noter, préférez faire plusieurs cartes, plutôt qu’une seule. 

​4 – The flow-based notetaking

​Pour moi la meilleure technique qui puisse exister. L’idée ici n’est pas de prendre des notes pour pouvoir les relire et apprendre son cours le soir à la maison. Non, le but est de prendre des notes en cours, qui nous permettent d’apprendre en cours, sans que l’on ait besoin de revenir dessus le soir même. Un concentré d’efficacité. 

Cette méthode a été inventée par Scott Young. Pas étonnant qu’elle soit efficace quand on sait qu’il a bouclé les 4 ans de formation d’un MIT en informatique en seulement 12 mois … sans assister aux cours. ​

Le principe de cette prise de notes est le « Learn it once ». Autrement dit, apprenez-le une seule fois. ​

Le but du ​flow-based notetaking est de créer un système qui permette de connecter et lier les idées qui vous arrivent à l’esprit, au fur et à mesure de l’avancement du cours, et telles que vous les percevez. Le système classique à puce souvent utilisé, est ici à proscrire complètement. 

L’idée est de noter dans un premier temps seulement les idées majeures, en utilisant uniquement quelques mots-clés, et non des phrases complètes ou de longs paragraphes.

Une fois ces idées écrites, vous allez connecter d’autres idées à l’aide de flèches. Ne cherchez pas à classer les idées selon un ordre hiérarchique. Le but est de représenter les idées comme différents concepts reliés entre eux. Vous êtes libre de revenir en arrière dans vos notes pour ajouter de nouvelles idées, de nouveaux liens, ajouter des détails, etc.

Ne cherchez pas non plus à faire de belles notes plein de couleurs avec une belle présentation. Ceci est complètement inutile si vous ne comprenez pas ce que vous êtes en train d’apprendre. 

N’oubliez pas que ces notes doivent être perçues comme un intermédiaire vers la compréhension du cours. Attendez-vous à avoir des notes désorganisées et très peu visuelles où la lisibilité sera sacrifiée. 

Encore une fois le but de cette méthode est l’apprentissage, et non la transcription. Un élève n’est pas une machine à dictée. Représentez une image mentale de ce que vous êtes en train d’apprendre, pour apprendre plus efficacement et accélérer votre apprentissage. 

Je ferais bientôt un article entièrement consacré à cette méthode d’apprentissage pour vous permettre de mieux cerner le fond du concept. 

​5 – Les notes sur les diapositives

Voici une méthode plus facile à comprendre ! Trop fainéant pour prendre des notes ? Suivez au moins cette méthode-là 🙂

Il arrive assez régulièrement que les professeurs nous donnent à télécharger les diapositives ou les documents, qu’ils utilisent comme support pour leurs cours. Dans ce cas, imprimez-les​, et utilisez-les pour prendre des notes directement dessus. 

Cette méthode à l’avantage de représenter un ordre assez chronologique et cohérent des concepts et des notions à apprendre, ce qui peut faciliter les révisions. Surlignez les notions clés pour les mettre en évidence et inscrivez tous les détails qui vous sont nécessaires à la compréhension du cours sur les diapositives même. 

Attention, le piège est de rester passif face aux diapos qui vous semblent déjà très complètes. Ne tombez pas dedans, restez actif dans votre prise de notes, ou optez pour une autre méthode. ​

Pour vous aider dans cette tâche, je vous conseille vivement de télécharger le tout nouveau logiciel Amanote, créé par Adrien Fery. Il permet de prendre des notes structurées sur la base de diapositives, ou d’autres documents. 

Conclusion

Je me suis efforcé de vous présenter 5 méthodes très différentes les unes des autres pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Quoi qu’il en soit, elles sont toutes assez efficace et présentent de nombreux avantages. Toutefois, si vous souhaitez atteindre le sommum de l’efficacité, je ne peux que vous recommander de vous renseigner davantage sur la 4ème méthode que je vous ai présentée. Je ferais bientôt un article entier sur celle-ci. Si vous souhaitez être averti de sa publication, vous êtes libre de  vous abonner à ma newsletter via le formulaire ci-dessous. 

Avoir de bonnes méthodes, c’est bien. Mais il ne faut pas non plus oublier que, quelle que soit la méthode que vous utilisez, il est nécessaire que vous restiez actif en cours lorsque vous prenez vos notes. C’est seulement de cette manière que vous retiendrez plus facilement ce qui vous est enseigné et que vous allez vous libérer du temps les soirs et les week-ends, pour vous consacrer à d’autres activités ou d’autres matières et sujets d’apprentissage, pour toujours plus d’efficacité. 

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