[EL] Apprenez à tirer parti de ce blog : bon et mauvais scepticisme
Je me disais qu’avant de rentrer dans des articles sur des notions compliquées et parfois un peu théoriques, qu’il serait bien de poser les bases qui serviront à mieux comprendre le reste, et à en tirer parti au maximum.
On va parler ici de scepticisme. Et plus précisément de bon et de mauvais scepticisme. Ce sont des notions que je tiens du blogueur Olivier Roland. (D’ailleurs il ne le sait pas encore, mais je lui dois beaucoup. Petit clin d’oeil au cas où il passe par là).
Bon, alors il se trouve que je partage sur ce blog une grande quantité d’informations qui a pour but d’aider les étudiants et toutes autres personnes voulant réussir leurs études et leurs projets. Mais vous allez me dire que ce genre d’informations … bah il y en a de partout sur internet, et que la plupart du temps, ce ne sont que de grandes théories qui de toute manière ne marchent pas. Je vous entends déjà dire : « Ah oui mais moi c’est pas pareil, puis de toute manière si ça marchait, il y a longtemps qu’on nous l’aurait enseigné ».
Quelles réactions face à une méthode révolutionnaire ?
Laissez-moi vous raconter une histoire.
Mexico, 1968. Épreuve de saut en hauteur lors des Jeux Olympiques. L’Américain Dick Fosbury vient de remporter la médaille d’or, et accessoirement révolutionner le saut en hauteur. Quelques minutes plus tôt, il s’élançait sur la piste, courut jusqu’à la barre, puis pris appui sur son pied droit pour se propulser dorsalement, la tête la première au-dessus de la barre. Alors que la méthode qu’il venait d’utiliser était totalement inconnue et différente de celle de ses concurrents, il pu battre le précédent record de 2 centimètres et établit dans le même temps le record du saut en hauteur aux Jeux Olympiques.
La tension du public était à son comble. Le saut risquait pourtant d’être refusé : trop différent. Après délibération des jurys et consultation du règlement, il fut finalement accepté.
Dick Fosbury rentre alors dans l’histoire, et sa technique d’outsider, le fosbury-flop devient la norme en compétition.
Voilà une méthode révolutionnaire. Pourtant elle a mis du temps à rentrer dans les mœurs, quand bien même elle permettait d’améliorer drastiquement les performances.
Encore en 1980, douze ans après notre histoire, trois des seize finalistes n’utilisaient toujours pas le fosbury-flop.
Pourquoi ?
Une méthode révolutionnaire amène trois types de réactions différentes :
- Le rejet. C’est une réaction assez naturelle, on a tendance à rejeter ce que nous ne connaissons pas tant que nous n’avons pas de preuves suffisantes, sans chercher plus loin.
- La curiosité, mais sans plus. Quelque chose vous interpelle un certain temps. Vous vous dites que ça peut être intéressant. Puis vous retournez à vos habitudes et votre vie reprend comme avant.
- Ou un intérêt motivé, qui se solde par l’action. Vous avez un esprit ouvert. Vous vous intéressez de près à cette nouvelle méthode, vous allez mesurer vous-même les réelles performances qu’elle procure. Puis d’après les résultats de vos tests, vous allez décider d’agir, pour bénéficier des bienfaits de la nouvelle méthode.
Aujourd’hui, ces réactions sont bien évidemment influencées par Internet. Il est désormais possible de faire des recherches sur Internet pour savoir si une méthode qui nous est présentée fonctionne réellement ou pas. On cherche une multitude d’opinions différentes, et on se forme finalement notre avis personnel, qui détermine notre action, ou notre rejet.
Mais que se passe t’il s’il n’est pas possible de trouver des avis sur internet ? Si les méthodes ne sont pas encore ou très peu utilisées ? Et s’il est difficile de trouver des résultats ? Comment savoir si les méthodes qu’un auteur préconise sur son blog, comme celui-ci, ou un autre, ou un livre, sont efficaces, pour vous ?
La plupart du temps, les lecteurs auront, soit un sentiment de rejet direct comme nous l’avons vu précédemment, soit un sentiment de doute. « Et si on nous mentait pour des raisons personnelles et égoïstes ? Et si l’auteur se trompait ? Et si … »
Le doute n’est jamais très bon lorsque l’on souhaite progresser dans quelque chose, ou se motiver. Qui voudrait s’impliquer et prendre du temps pour mettre en pratique une méthode dont on est même pas certain de la pertinence ?
Toutefois, cette réaction de doute est tout à fait normale et saine : c’est le scepticisme.
Bon et mauvais scepticisme
C’est là qu’interviennent les notions de bon et de mauvais scepticisme. Quelle est la différence aujourd’hui entre les gens qui réussissent et les autres ? Les gens qui réussissent testent les méthodes qui leur sont présentées pour voir si elles fonctionnent sur eux, ou non. Si elles ne fonctionnent pas, ils ajustent le tir pour les faire différemment. Si elles ne fonctionnent toujours pas, ils abandonnent la méthode et s’attellent à en tester une autre, là où tous les autres gens n’ont pas bougé d’un poil, et restent dans le doute et l’inaction.
Les gens qui réussissent font preuve de bon scepticisme.
À l’inverse, face à une théorie qui remet en cause certains principes bien établis, les mauvais sceptiques vont la rejeter immédiatement sans se poser de questions. « C’est pas possible ! J’ai jamais appris à faire comme ça ! Puis d’ailleurs on ne m’a jamais dit de faire comme ça ! Puis si ça marcherait vraiment, tout le monde le saurait, et moi aussi ! ».
Qui des lecteurs de ce blog (ou de tous les autres blogs qui présentent des méthodes d’apprentissage) vont appliquer concrètement les méthodes qui leur sont proposées ? Je suis prêt à parier qu’il n’y en a qu’une petite minorité. En fais-tu partie ?
Soyez bon sceptique et testez ces méthodes avant de les rejeter, vous vous ferez ensuite votre propre avis sur la chose, vous verrez si elle fonctionne sur vous ou non, puis vous déciderez de l’appliquer plus durablement.
Cette démarche peut changer une vie à coup sûr ! Elle a changé la mienne.
Conclusion
Lecteurs de ce blog, je vous invite à faire preuve de bon scepticisme à chaque fois que je vous énonce une nouvelle méthode, censé vous permettre de vous améliorer drastiquement dans vos études et votre apprentissage. Vous verrez, tous mes articles sont bourrés d’actions que vous pouvez rapidement mettre en oeuvre. Éventuellement, prenez note de ces actions, puis appliquez-les le plus rapidement possible. Ne faites pas partie de la majorité qui passera vite fait, bien fait, sur un article, puis l’oubliera dans la minute, en divergeant sur Youtube, Facebook, ou je ne sais quel autre site. Si vous êtes sur cette page, c’est pour une raison bien précise et vous le savez. Appliquez mes conseils, testez mes méthodes si vous doutez de leur efficacité, et réussissez !
J’espère que cet article vous a plu. Et j’espère qu’il vous a convaincu d’être sceptique, de la bonne façon 🙂
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