S’il y a bien une question que tout le monde s’est déjà posé, c’est bien :
Comment se motiver à travailler ?
On a tous déjà cherché sur Internet, sur des forums, sur des blogs, quelques astuces qui nous permettraient de nous mettre au travail. D’ailleurs qu’êtes-vous en train de faire ?
C’est sûr que quand vient l’heure de réviser pour une interro, on a mille autres choses à faire bien plus intéressantes. Ton esprit te dit : « Tu vas être dans la merde ! », mais toi tu continues, en culpabilisant, à faire ce qu’il ne faut pas faire ! Ah l’humain serait-il si faible ?
La réponse pourrait être oui. Mais je n’y crois pas. L’humain reste faible s’il ne fait rien pour s’améliorer. Mais s’il a la volonté de changer les choses, alors tout devient possible. Et la bonne nouvelle, c’est que cette volonté peut se muscler. Nous en parlerons en détail dans un prochain article.
Voyons d’abord les points les plus importants qui vont vous permettre de trouver la motivation pour travailler (et de rester motivé).
Appliquez ces astuces, et vous aurez déjà fait un grand pas dans votre musculation de volonté.
1 – Faites quelque chose qui a du sens pour vous !
J’ai été le premier à me tromper sur ce point. Comme beaucoup de personnes, j’ai suivi un enseignement sans trop me poser de questions sur mon avenir, à une différence près. Lorsqu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, ma réponse était : tout ! Là où beaucoup de personnes ne savent pas trop quoi faire, tout m’intéressait. Je ne pouvais me restreindre à choisir un métier que j’allais exercer toute ma vie. Pour moi c’était inconcevable.
Mais entre vouloir tout faire ou ne pas savoir quoi faire, le résultat est le même : vous suivez passivement votre éducation jusqu’au moment où il faut bien faire un choix.
Et ceci nous ramène sur un des facteurs les plus importants de la démotivation : le doute. Vous doutez de votre avenir. Vous ne savez pas exactement de quoi il sera fait, et surtout, vous douter de vous-même. Vous ne savez pas de quoi vous voulez qu’il soit fait. Et il n’y a rien de pire pour ne pas être motivé à travailler que de ne pas savoir pourquoi vous travaillez.
Surmontez donc cette limite. Cette limite, c’est vous-même. Il est temps de faire une analyse profonde de vous-même et de réaliser ce dans quoi vous souhaitez réellement exercer. Pour certains, ce sera une évidence, pour d’autres, pas du tout. Avocat ? Médecin généraliste ? Chirurgien du cœur ? Grand cuisinier renommé ? Ingénieur dans le génie civil et travailler sur un chantier de construction d’un pont révolutionnaire ? Quitter l’école pour vous lancer dans l’entreprenariat ?
Définissez vos objectifs de vie, et vous saurez enfin pourquoi vous travaillez et dès ce moment, je vous assure que la motivation viendra d’elle-même. À partir du moment où vous faites quelque chose qui a du sens pour vous, la motivation n’est plus un problème insurmontable, ce n’est plus qu’un jeu jouissif. Plus vous êtes motivé pour avancer vers votre objectif, plus vous vous rapprochez de celui-ci, et plus vous êtes fier de vous et développez votre estime personnelle.
J’ai enfin trouvé mon objectif et croyez moi, je suis motivé à l’atteindre !
À vous de trouver le vôtre.
« Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. »
Albert Einstein
2 – Soyez à l’aise dans votre milieu
Un grand problème de l’université est qu’elle lâche les nouveaux étudiants dans un système qui leur est la plupart du temps inconnu. Certains s’y feront très rapidement des connaissances et des amis, d’autres mettront un peu plus de temps, et d’autres encore ne s’y feront jamais, ou en tout cas, c’est ce qu’ils pensent.
Je vais m’adresser ici à cette dernière catégorie de personnes.
Être à l’aise dans le milieu où l’on bosse est indispensable pour être motivé et pour travailler efficacement. Il faut que vous soyez enthousiaste à l’idée d’aller en cours pour retrouver des gens que vous appréciez, d’aller travailler en groupe à la BU ou de prendre un rendez-vous avec un prof pour travailler un sujet que vous n’avez pas bien compris.
Le facteur affectif et amical est nécessaire pour être à l’aise à l’université, dans un lycée, ou tout autre endroit, pour être motivé et efficace.
La bonne nouvelle c’est qu’il y a énormément de moyens à votre disposition pour le stimuler. Celui qui s’obstine à dire que la fac est trop vaste ou trop institutionnelle pour se faire des amis à tort.
Les activités extra-scolaires sont souvent très développées. Les associations d’étudiants font légion dans les universités, que ce soit pour faire la fête ou pour travailler sur des projets en lien avec votre filière.
Vous êtes sportif ? Vous pratiquez depuis un certain temps déjà ? Renseignez-vous sur ce que proposent les associations sportives.
Vous avez un appartement en résidence universitaire juste à coté du campus ? Ne vous renfermez pas chez vous à midi pour aller manger, mais suivez les gens de votre classe au RU, ou à la cafet.
Les opportunités ne manquent pas de se faire plein de connaissances, ultra variées.
Mais attention !
Entourez-vous des bonnes personnes ! Ne vous ouvrez pas non plus au premier venu, sans faire une analyse un peu plus poussée de vos relations. Passez du temps avec des bosseurs. Si vous passez du temps avec des personnes qui ne travaillent pas, ceci aura l’effet inverse de celui que vous recherchez : vous travaillerez encore moins que si vous travaillez tout seul !
Alors développez les bonnes relations et sentez-vous bien dans votre milieu.
3 – Soyez optimiste et positif
Vous avez un petit coup de mou et une baisse de motivation ? Restez positif et optimiste.
Celui qui se dit : « Bon de toute façon je n’arrive pas à m’y mettre, le TP est demain, c’est trop tard … Je vais me planter. », soyez certain qu’il va le planter son TP !
Le manque de motivation n’est pas permanent. Dites-vous que vous allez la retrouver et vous aurez déjà fait 50% du travail !
Le fait d’avoir une attitude pessimiste vous fera stresser et culpabiliser et vous empêchera de rester focus sur ce que vous devez faire. Vous allez procrastiner.
Plus vous vous dites que vous devriez être motivé, moins vous le serez. C’est mécanique. Et d’ailleurs, c’est ce qui vous amène à fouiller dans tous les recoins du web pour trouver une formule miracle qui va vous aider instantanément à retrouver la motivation.
La clef, c’est l’action.
Finissez cet article (parce qu’il est vachement bien quand même et utile au passage 🙂 et mettez-vous au travail !
4 – Des objectifs, des objectifs, et des objectifs !
On en a déjà parlé dans le premier point. Il est important de savoir pourquoi on travaille. Il faut que ceci ait du sens pour nous, et il faut que ça nous passionne.
Mais ici nous allons voir qu’il faut que vous ayez également des objectifs à plus courte échéance. 15/20 au prochain CC. Finir le rapport de stage avant vendredi, etc.
Fixez-vous des objectifs SMART.
- S pour spécifique. Il faut que votre objectif soit précis. « Être meilleur » n’est pas un objectif.
- M pour mesurable. Des chiffres aident à être précis. 15/20 au CC, le rapport fini avant telle date. Ce sont des objectifs mesurables.
- A pour atteignable. Ne vous dites pas que vous allez entrer à Space X à la fin de l’année pour être le premier homme à marcher sur Mars ! Vous risqueriez d’échouer.
- R pour réaliste. Similaire. Ne visez pas non plus 18 au prochain CC alors que vous avez eu 3 à tous les précédents.
- T pour temporaire. Fixez-vous une date d’échéance bien précise. Ne vous dites pas « Je veux savoir coder en HTML. ». Dites vous « Dans deux mois, je connaîtrais les bases du codage en HTML, et je serais capable de mettre en place un site internet rudimentaire mais fonctionnel. »
Utilisez ces cinq critères et vous verrez bien vite qu’avec un peu de volonté, vos objectifs sont bien plus facilement atteignables que ce que vous pensiez.
Un dernier truc : écrivez vos objectifs sur une feuille. Veillez à ce qu’ils respectent bien les 5 critères précédents. Ceci vous aidera à avoir une réflexion plus poussée, et donc à ce qu’ils soient plus précis et concis. L’externalisation de sa pensée est souvent une bonne chose. Nous en reparlerons dans d’autres articles.
En bref : travaillez avec un but. Sans quoi vous brassez du vent.
5 – Engagez-vous à réussir
Peut-être un des meilleurs facteurs de motivation que je connaisse. S’engager à réussir vous boostera comme vous n’avez jamais été boosté, à remplir votre engagement.
Les possiblités sont nombreuses.
Engagez-vous auprès de vos parents. Déclarez leur clairement vos objectifs SMART. Et faites leur un rapport régulier et détaillé de votre avancement vers cet objectif. Votre ego et votre estime de vous-même vous pousseront à ne pas échouer.
Engagez-vous auprès de vos amis. De la même manière, déclarez leurs vos objectifs. Il y a des avantages énormes à s’engager avec un ami qui en est au même point que vous et qui a les mêmes objectifs. En effet, vous pouvez vous entre-aider à réussir. Établissez un pacte entre vous. Lorsque vous faiblissez, votre ami doit être là pour vous remettre sur le droit chemin. Et inversement.
Fixez des heures où vous allez vous retrouver pour travailler à la BU. Vous verrez qu’il est beaucoup plus facile de se motiver lorsqu’on sait que quelqu’un compte sur nous, que lorsque personne ne nous attend.
Faites des compétitions amicales. 17 au prochain CC ? Je suis sûr que t’en es pas capable. Ce genre de compétition est souvent très stimulant. Notre ego nous pousse à vouloir faire mieux que les autres lorsque nos capacités sont remises en cause.
Pourquoi ne pas vous engager auprès de tous vos contacts Facebook ? Faites un post énoncant votre objectif et énonçant la fréquence à laquelle vous allez faire des comptes rendus de votre avancement. Vous verrez à quel point c’est stimulant. Il y aura toujours quelqu’un pour vous rappeler à l’ordre lorsque vous manquerez à votre objectif.
J’ai fait un article qui détaille en profondeur comment tirer parti de l’engagement pour réussir. Faites un tour ici pour en savoir plus.
6 – Faites des pauses
Il est impossible de bosser pendant 5 heures non-stop en espérant être productif. Préférez bosser une heure, puis prendre 30 minutes de pause, rebossez une heure, et ainsi de suite.
Attention ! Ne voyez pas une pause comme regarder une série, manger un bout parce que votre boite de Pringles vous fait de l’œil, faire une sieste, puis regarder l’épisode suivant parce que la série est super cool.
Non, levez-vous, prenez un verre d’eau, lisez un peu, méditez un moment, faites un peu de guitare. Et c’est tout. Le but est simplement de décoller la tête de vos cours. Ça fait un bien fou et vous serez beaucoup plus productif à la longue !
En réalité, le meilleur serait de ne travailler que 30 minutes, puis prendre 10 minutes de pause. Oui, seulement dix minutes, voire même moins est amplement suffisant.
Attention. Faire des pauses est bien, mais si vous voulez une efficacité maximum, veillez à respecter parfaitement vos 30 minutes de travail. Le but est d’être une locomotive pendant ces trente minutes. Soyez ultra focus. De toute façon vous avez une pause qui vous attend. Considérez-la comme une récompense. Plus vous êtes à fond dans votre travail, plus vous apprécierez la pause. Vous verrez, c’est presque jouissif et en plus vous êtes ultra fier de vous d’avoir fait en trente minutes, ce que vous aviez l’habitude de faire en une heure et demie.
Utilisez un minuteur pour externaliser votre gestion du temps. Ceci permet d’être encore plus focus sur son travail. Lorsque le minuteur sonne, finissez votre phrase, puis prenez votre pause bien méritée.
7 – Commencez, et c’est gagné
30 minutes de travail ? Oui c’est bien. Mais vous avez un problème ? Moi aussi. La procrastination.
Je vais vous donner un secret. Simple, mais puissant. Connaissez-vous la différence entre ceux qui disent ne pas connaitre la procrastination et ceux qui passent leur journée sur Facebook et Youtube ? Les premiers ont ce petit plus de volonté qui leur permet de juste se dire : « Je m’y mets ». Rien de plus. Et ils s’y mettent. Point.
Vous aussi vous voulez vous y mettre ? Voici un petit truc pour vous aider : lorsque vous devez travailler, mais qu’un monstre dans votre tête vous dit que ce n’est pas le moment, qu’il y a plein d’autres choses géniales à faire, notez toutes ces choses géniales sur un papier, au lieu de les faire. Notez tout ce qui vous passe par la tête. Attention, ne les faites pas, notez les juste. Lorsque vous avez terminé, mettez la feuille de côté puis mettez-vous à travailler. Vous verrez, votre esprit sera déjà plus libre.
Le meilleur ?
À partir du moment où vous vous y serez mis, vous serez à fond dedans et plus rien ne pourra vous arrêter. Vous savez que dans vingt neuf minutes, c’est la pause, et vous foncez dans ce que vous avez à faire.
Encore une fois, la clef, c’est d’agir.
Surpassez-vous au moment où il faut se mettre au travail, oubliez le millier de choses qu’il y a de mieux à faire (ou pas), ça ne prend qu’un instant. Et c’est gagné. Le reste c’est du gâteau. La motivation est au rendez-vous :)
Conclusion
Voilà, vous avez toutes les clefs en mains pour vous motiver et réussir. La motivation n’est qu’une question de volonté. Il n’en faut pas tant que ça pourtant. Il en faut juste assez, au bon moment, et le tour est joué.
Ayez la volonté de vous analyser, de trouver ce qui vous plaît dans la vie.
Ayez la volonté de tout plaquer et d’arrêter le désastre dès maintenant si vous vous rendez compte que vous ne faites pas quelque chose qui vous plaît, et qui ne vous mènera pas vers votre objectif de vie.
Ayez la volonté de repousser votre pessimisme lorsque celui-ci surgit.
Ayez la volonté de respecter les objectifs que vous vous êtes fixés.
Pour vous aider, engagez-vous à les atteindre.
Ayez la volonté de changer vos méthodes de travail, pour de meilleures méthodes. Cet article pourra certainement vous aider.
Ayez la volonté de commencer une tache, un travail, et effacez le mot procrastination de votre cerveau.