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Oignon Fugace

Hello Again World!

Je m’arrête là. Pour le moment. Voilà le résultat d’une semaine marathon à développer ce nouveau support pour mon contenu : Oignon Fugace. Ne me demandez pas d’où vient le nom, je n’en suis pas encore tout à fait sûr. Voilà donc le nouveau site. Comme je l’expliquais la semaine passée, alors que nous étions encore sous l’ancien design, le nouveau est désormais sobre, clair, minimaliste, de sorte à engager le lecteur dans son rapport au contenu et à l’auteur, et réciproquement. Enfin je pense m’être approché de ce résultat, et j’en suis plutôt satisfait, quoiqu’il reste quelques affaires à améliorer.

Je n’avais aucune idée de tout ce que WordPress avait sous le tapis pour les développeurs, et je dois dire que j’en suis agréablement surpris. Jusque-là je considérais l’outil comme un moyen pour s’affranchir du code. Désormais je le vois comme le moyen de décupler sa puissance. J’ai beaucoup appris sur toutes les fonctions dont l’on dispose pour gérer à notre aise la disposition dynamique du site. Et pourtant je n’ai fait qu’effleurer la surface. À vrai dire, il s’est plutôt agit de bricolage réalisé avec quelques pièces détachées dénichées de-ci de-là sur Stack Overflow – merci à tous ceux qui ont répondu à mes questions de débutant – , et donc je suis très loin de la maîtrise, et très loin d’atteindre tous mes objectifs pour ce site.

Malgré tout, le résultat actuel est tout à fait fonctionnel, alors les choses resteront ainsi pendant quelques temps, jusqu’à ce que le courage me vienne de véritablement me plonger dans le développement, ou de trouver quelques amis enthousiastes pour le faire à ma place !

Le contenu… Un léger changement de ce côté-ci, qui pourtant porte le potentiel d’un impact majeur sur les visites : des billets courts, un peu comme celui-ci, mais encore plus courts, et probablement sur des sujets plus variés qu’à l’accoutumée. Les JDB continueront, ainsi que les Study Tips et tout le reste, mais se feront plus fréquent des billets d’une centaine de mots, trois quatre paragraphes maximum et consommables à la volée, initiant quelques réflexions dans la tête des lecteurs. Les notes, ce sera la nouvelle série.

Je ne sais encore trop vers quel cap je navigue, ni dans quelles mers je me situe, et cela me va. Tant que je peux jouir d’un peu de liberté et d’aventures, c’est là que ma créativité s’y retrouve.

À toutes et tous, et à ce nouveau support qui nous relie ; après les lointains premiers bonjours d’Elixir Learning, bonjour de nouveau, et pour de bon, sur cette étrangeté d’Oignon Fugace.

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JDB #12 : Et encore du nouveau !

Le dernier JDB remonte à si loin et il y a tant à dire qu’un billet seul ne suffira pas. Puis par où commencer ? Mon courage s’enfuit devant la tâche, encouragé du fait qu’il ne s’agit pas là du plus important. L’histoire, on la racontera en temps voulu. L’heure est à la production d’un contenu qui vous soit utile, alors je raconterai ma vie seulement si elle vous est utile.

Petite exception à la règle aujourd’hui : c’est de la vie du blog dont on va parler, avec un court billet qui vous mette au courant des évolutions qui auront lieu dans les prochaines semaines. Car si l’heure est au contenu – un contenu qui s’est fait si rare depuis quelques temps – et que j’ose croire qu’il s’agit là d’un tournant majeur dans la vie du blog, alors il faut marquer le renouveau.

Elixir Learning va faire peau neuve.

Le blog n’a connu pour le moment qu’une seule petite évolution dans son design. À l’époque, mes connaissances techniques dans la création d’un site web étaient bien limitées et malgré que nous disposons d’outils pour nous faciliter la tâche – le CMS WordPress et tout ce qui gravite autour -, ceux-là requièrent tout de même de la maitrise pour contourner leurs limitations et les aligner sur nos envies. Et la difficulté ne s’arrête pas là, en ce sens que l’apparence d’un site ne sert pas uniquement à diffuser son contenu, mais surtout à rendre celui-ci agréable à lire pour vous, chers utilisateurs. Tout un art en soi, et c’est sur ce point qu’échouait la première version du blog.

D’où une première évolution qui a donné grosso modo le design d’aujourd’hui. Je dois dire que je n’en ai jamais été vraiment satisfait, et que je me suis borné à faire ce qui était en mon pouvoir avec les limites des outils. Maintenant que le blog prend un départ nouveau et que toutes ces années m’ont permis d’acquérir quelques modestes connaissances en développement web, il est temps d’initier un changement radical dans le design, pour le rendre plus à mon image, et surtout pour vous fournir une meilleure expérience utilisateur.

D’abord, qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?

Quelques éléments pratiques.

Pour les connaisseurs, j’utilise le thème Extra de Elegant Themes, qui repose en grande partie sur les composants de Divi, avec une optimisation magazine, ou blog. Tout cela me fournit une suite logicielle puissante, dans le sens où elle devrait me permettre de faire tout ce que je souhaite sans toucher une seule ligne de code. Très bien. La réalité est un peu différente, car à vouloir à tout prix s’affranchir du code, la surutilisation des outils finit par les faire entrer en conflit les uns les autres, et en résulte un gros méli-mélo dont le manque d’optimisation est criant.

En somme, le design actuel repose sur des fondations tellement lourdes et encombrées que cela se ressent en surface, notamment sur le temps de chargement des pages, attribut majeur de la qualité de l’expérience utilisateur. N’est-ce pas qu’on s’arrache les cheveux pour deux secondes de chargement ? Puis, de mon côté, manipuler une usine à gaz pour quelques modifications occasionnelles, il y a de quoi me rendre chauve !

La deuxième chose qui m’échappe et sur laquelle ma marge de manœuvre est très restreinte est l’apparence du site sur mobile. Et il faut dire que celui-ci est très mal optimisé à ce niveau-là, avec quelques bugs et des dispositions qui fonctionnent mal. Je pourrais aussi parler des polices d’écriture qui n’en font qu’à leur tête, de toutes ces affreuses couches et surcouches de styles css et de tout ce qui m’est impossible de modifier malgré que ça ne me plaise pas…

Bon, peut-être que j’exagère… un peu, c’est vrai. En réalité les choses ne fonctionnent pas si mal. Mais mes motivations ne se limitent pas seulement à la pratique, et quelques autres paramètres, plus personnels, viennent compliquer l’équation et sceller le changement à venir.

Principalement : je n’ai jamais promu mon contenu. En conséquence le blog n’a jamais attiré autant de trafic que j’aurais pu le souhaiter et l’apparence actuelle est trop associée à cette longue période de maturation jeune et incertaine. Maintenant que les choses se précisent, il faut savoir s’affranchir du passé pour coller à l’avenir. L’avenir est sérieux et professionnel. Le nouveau design transpirera de la sorte, apportant dans le même temps ce vent de fraîcheur qui vous dynamise en vous picotant doucement les joues.

En quelque sorte, c’est à ma personnalité qu’il collera davantage. Car l’actuel peine à la transmettre. Trop grossier, je crois. Le nouveau sera plus subtil. De l’intérieur, en sorte qu’on puisse dire qu’il s’agisse de ma création. De l’extérieur également, pour les raisons qui vont suivre.

L’auteur, l’histoire, le lecteur. Voilà tout ce qu’une page doit incarner, rien de plus, rien de moins, dans une sorte de limpidité évidente. Qu’est-ce qui importe vraiment, pour vous lecteur et moi auteur ? L’expérience sensible et intellectuelle de l’histoire, du contenu. Une lecture fluide et sans distraction. Une réelle connexion avec son auteur. Et c’est tout. Clarté et sobriété. À moi d’essayer de transcrire cela dans la réalité.

L’idée est donc de changer le thème WordPress qui supporte le site. D’en choisir un nouveau, beaucoup plus simple. Si simple qu’il me permette de comprendre aisément le code sous-jacent de sorte à ce que je puisse le modifier à ma guise et avoir une réelle prise sur mon support d’expression, pour un résultat épuré et minimaliste, orienté vers l’essentiel.

L’objectif est que le code source soit propre, et même si cela ne se voit pas, ma personnalité s’y trouvera là aussi. Par la même occasion, cela me permettra de mettre la main à la pâte et de me créer un support d’expérimentation – que je comprenne – pour mes propres apprentissages des langages de programmation web.

En somme, s’attendre à quelques changements dans les semaines qui viennent. Je vous tiendrai au courant lorsque les choses se préciseront. Pour le moment, je travaille en local, sur mon ordinateur, pour faire les tests nécessaires et m’assurer de la viabilité du changement.

En attendant, prenez soin de vous.

Tanguy

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Comment ne jamais tomber à court d’idée ?

Le boulot majeur d’un étudiant, parmi quelques autres, est d’avoir des idées. Et quand celles-ci ne viennent pas, souvent dans les moments où l’appel se fait le plus criant, la panne est critique. Résolution de problèmes, association de concepts, argumentation, inventions, arrêtons de sous-estimer l’importance de l’idée, au profit de quelques récitations sans cognition. Car si la récitation peut nous sortir de quelques mauvais pas, sans l’idée, personne n’ira bien loin et le travail produit souffrira de sa pauvreté, avant de s’essouffler.

Je ne pousse pas le topo plus loin. Vous connaissez. Alors page blanche, manque d’inspiration et néant de créativité : quels remèdes à ce jus créatif étouffé ?

#Mieux que les vidéos de chats

Commençons par une question : à quel point votre esprit est-il occupé du sujet de vos études ? Lesdites études peuvent être universitaires ou s’affranchir de tout cadre académique, n’être qu’une simple considération d’ordre personnelle ou s’agir d’un grand problème mathématique, dans tous ces cas, les points développés dans ce billet restent valables. Il est une évidence rarement admise : avoir des idées sur un sujet requiert de penser souvent à ce sujet, qu’il tourne en boucle dans votre tête. Une sorte de veille permanente, qui peut tout à fait bien être inconsciente et par laquelle l’esprit se tient prêt à saisir toute nouvelle information pour la connecter à d’autres déjà à sa disposition et ainsi en créer de nouvelles qui participent de la résolution du problème posé.

Comment parvenir à cela ?

Illustrons par une première histoire. Il était un problème mathématique … duquel je me limiterai à dire que, grosso modo, il existe un système de nombres – les nombres complexes – qui apparait comme un bon moyen de représenter des points sur un plan et que quelques mathématiciens au XIXème siècle se sont demandé s’il n’était pas possible de développer un système similaire qui accomplisse la même prouesse mais dans l’espace à trois dimensions. Un sacré problème, croyez-moi ! Sir William Hamilton, président de l’Académie Royale Irlandaise était l’un de ces mathématiciens. Ce fut d’ailleurs là l’objet d’une des plus grandes recherches de sa vie, à tel point que 10 ans de celle-ci y furent consacrés et qu’arrivé une période, en octobre 1843, l’obsession était telle qu’il la partageait tous les matins au petit déjeuner, avec ses fils.

– Alors papa, tu sais multiplier des triplets ?

Hamilton répondait, tristement je suppose, qu’il ne savait toujours rien faire d’autres que de les additionner et les soustraire. Puis l’un de ces jours, le lundi 16 octobre 1843 précisément, il partit se promener en compagnie de sa femme sur les bords du Canal Royal à Dublin, avant de présider une séance à l’Académie. C’est dans ces circonstances bien ordinaires – en approchant de Broom Bridge et en écoutant distraitement sa femme – qu’advint l’extraordinaire. L’éclair de génie. L’idée qu’il fallait aller plus loin et considérer des quadruplets plutôt que des triplets ! Eureka ! Les quaternions étaient nés et avec eux un nouveau pan considérable de la physique et des mathématiques.

Allons-y d’une deuxième histoire. Celle d’un roi qui, ayant commandé une couronne en or pour en faire offrande aux Dieux, doute que l’orfèvre lui ai joué un mauvais tour en utilisant d’autres métaux pour égaler le poids de l’or que le roi lui avait confié et ainsi en garder une partie pour lui. Le rusé ! Le roi fit donc appel au brillant Archimède pour en avoir le cœur net. Archimède tourna et retourna le problème dans sa tête mais ne put trouver aucune solution au problème sans avoir à détruire l’objet précieux.

Puis il prit un bain. Il remarqua l’élévation du niveau de l’eau dans la baignoire… Suspense… La solution était donc là ! Il suffisait de mesurer le volume de la couronne immergée dans la baignoire grâce au déplacement de l’eau qu’elle provoquait. Puis connaissant son poids, il pouvait déterminer si la densité de la couronne était bien celle de l’or ou s’il y avait anguille sous roche. La masse volumique était née. L’histoire veut ensuite qu’il sauta de sa baignoire et couru ainsi tout nu dans les rues de la Grèce antique en criant “Eureka !”.

Voilà. La troisième histoire sera la vôtre.

Où en étions-nous donc ? Où convergent ces histoires ?

Hamilton, Archimède avant lui et tant d’autres savants encore savent que les idées naissent de graines qu’il faut avoir pris soin de planter et d’arroser. Alors souvent elles germent et éclosent, en nous prenant par surprise, des causes d’une aventure dans quelques endroits au terreau plus fertile. De nouvelles connexions naissent ainsi, et va la créativité. Parfois cela s’explique : la baignoire, et parfois le processus est plus étonnant et on se demande bien d’où sont sortis ces quaternions ! Mais laissons pour le moment la philosophie sous le tapis.

Tirons simplement la leçon : il nous faut occuper notre esprit à des choses bien précises, le lancer sur quelques voies voulues, lui souffler la petite impulsion initiale de sorte à ce qu’il continue de travailler lorsque nous avons fini. Pour cela, travaillons régulièrement, avec enthousiasme. Prenons soin, à chacune de nos sessions de travail, d’y mettre assez d’intensité cognitive pour que l’esprit, d’abord dans la contrainte de l’attention, crée de solides connexions, qui dans le relâchement, se connecteront entre elles pour en créer de nouvelles. Car remarquez, un cerveau occupé à nous aspirer vers des vidéos de chats, entre autres choses, c’est-à-dire vers nos bas instincts, c’est-à-dire occupé à rien… Bon pourquoi pas, chacun fait ce qu’il veut après tout !

On m’objectera qu’il faut être passionné pour agir ainsi. Je ne sais pas s’il s’agit vraiment d’une objection, car j’ai beaucoup de mal à imaginer les études sans la passion. Malgré tout, il arrive que la passion s’affaiblisse, ou simplement qu’elle ait du mal à prendre son départ. C’est justement dans ces moments-là qu’une telle attitude est nécessaire pour la faire naître ou renaître. Car d’avoir des idées, vous verrez, c’est hyper stimulant ! Mieux que les vidéos de chats.

#Les retenir avant qu’elles ne s’enfuient

Quand surgissent vos meilleures idées ? Sous la douche, lors de vos balades, le soir avant de vous coucher ? En vérité, pas besoin d’être un génie pour avoir des idées. Chez nous tous, elles coulent en continu, pour peu que notre cerveau y soit attelé. Or elles s’évanouissent souvent aussi vite qu’elles sont venues, si bien que tout ce dont vous vous souvenez, lorsque vous avez vraiment besoin de l’une d’entre elles, est d’avoir eu une bonne idée. Mais le contenu lui-même, le seul qui importe, évaporé.

Retenons les idées lorsqu’elles surviennent. Même – et surtout – lorsqu’elles surviennent hors du contexte du problème auquel elles sont liées. Un carnet et un crayon à avoir toujours sur soi fera l’affaire, et dès qu’une idée vous vient, empressez-vous de la stocker, c’est-à-dire de la noter dans votre carnet. D’abord elle sera en lieu sûr, prête à être mise à l’épreuve en temps voulu et ensuite votre esprit sera de nouveau libre pour penser à autres choses – et à d’autres idées -, plutôt que de se concentrer à en retenir une en particulier qui de toute façon lui échappera.

Ici un petit aperçu du fonctionnement d’Andrew Wiles lorsqu’il travaillait sur une démonstration du dernier théorème de Fermat :

“Quand il y avait quelque chose qui m’occupait l’esprit, je n’avais besoin ni de papier, ni de crayon, ni de bureau, j’allais plutôt me promener le long du lac. Quand je suis en train de marcher, je parviens à me concentrer sur un aspect très précis d’un problème et à me polariser complètement. Comme j’ai toujours de quoi écrire dans ma poche, je peux toujours m’asseoir sur un banc quand une idée me vient.”

Un superbe résumé des points que j’expose dans ce billet, qu’il faut savoir mêler les uns aux autres dans la pratique pour en obtenir les effets. Andrew Wiles commençait par occuper son esprit de l’objet de ses préoccupations. Dès lors, ce dernier travaillait de lui-même et tout ce qu’il restait à faire était d’être suffisamment à l’écoute et assez prompt à noter les idées qui tombaient, lorsque l’attention s’assouplissait.

Et le cercle boucle sur lui-même, du fait que l’enthousiasme d’une idée en entraine une autre et que bien vite, vous vous surprendrez à remplir des carnets entiers ! Autant de choses qui vous motiveront à pousser le travail plus loin encore et plus profondément, sur un problème qui vous occupe, jusqu’à l’obsession prodigue.

Le point important est de noter toutes ses idées et n’en privilégier aucune. Les ordinaires valent autant que les extraordinaires ! D’abord parce qu’on oublie plus facilement l’ordinaire et qu’il est donc encore plus nécessaire de les retenir : il est en effet fort à parier qu’Hamilton n’allait pas oublier de sitôt sa découverte des quaternions ! Ensuite, parce que ce sont les petites gouttes qui font les grands ruisseaux et que c’est l’accumulation des petites idées qui fait naître les grandes. Si les quaternions se sont révélés à Hamilton plutôt qu’au brave ouvrier du quartier d’à côté, cela n’est pas sans raisons : sa vie d’alors fut immensément riche d’idées préalables. Considérez bien cela : aucune idée n’est stérile et le penser risque de vous priver de grandes occasions !

Désormais, une fois de retour face à votre écran ou devant votre problème, pour une nouvelle session de travail intense, vous n’aurez qu’à vous souvenir d’avoir eu cette idée qui vous élargissait le sentier vers l’inspiration ou la résolution et ne reste alors plus qu’à sortir votre carnet pour vous rappeler en détail de son contenu. Je parle plus profondément de cette notion de travail intense dans mon guide l’Essence de l’Excellence, que vous trouverez ici en téléchargement couplé à un abonnement à la newsletter du blog.

En somme, vos problèmes d’inspiration ne viennent pas d’un manque de créativité, mais plutôt de votre mauvaise perception du travail créatif. N’attendez pas de vous retrouver face à votre feuille pour vous mettre à chercher les idées. La vérité est que les choses ne fonctionnent pas ainsi. Les idées ont tout le mal du monde à venir sur commande.

Avant de conclure, je dirai que les idées sont une chose, mais il en est bien d’autres que vous pouvez noter à la volée, comme par exemple de nouveaux projets qui vous viennent à l’esprit. Si le manque d’idée – avec quelques autres facteurs – se traduit par un manque d’inspiration et de créativité, le manque de projets, lui, implique l’ennui et la prévisibilité. Par exemple, en passant par le parc, voyez ces fous qui marchent sur une corde ou une sangle ou vous en savez rien, mais vous avez toujours voulu jouer, comme eux, au funambule. Pas le temps aujourd’hui. Notez-le pour une prochaine fois, pour une vie plus excitante et exempte d’ennui. Ou encore, ni idée, ni projet : une simple balade sur les bords du fleuve, le soleil brille, un écureuil saute de branche en branche, vous êtes serein. Prenez note de ce beau moment. Vous serez heureux de vous en souvenir ainsi.

Cela fait un paquet d’années déjà que j’utilise les techniques que je vous présente ici et dans ma chambre, on peut trouver un classeur d’archives entier dédié au stockage de mes idées. Ce qui n’est pas sans faire rire quelques amis par ailleurs. Des réactions que j’aime beaucoup. Il y a quelques jours je me suis amusé à sortir ce classeur et remonter le cours des pages aux dates les plus anciennes : ces moments où je commençais vraiment à avoir des idées. À la lecture du moi d’avant et de son dialogue intérieur d’alors : silence, contemplation, nostalgie, respect, compréhension, gratitude et tout un tas d’autres émotions silencieuses. Je crois que c’est une richesse inestimable que de pouvoir remonter ainsi le temps et ne serait-ce que pour cela, mes idées continueront de se voir jetées sur le papier ! Et les vôtres ?

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